Calliope, photo 4


Calliope (1982), reprise en 1990
Sur la photo : Marie-Andrée Gougeon, Daniel Soulières, Sylviane Martineau, Ken Roy, Sylvain Émard et Tassy Teekman
Photo : Robert Etcheverry


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S4,SS7,SSS3,D21,P12


Piazza, section 28, 1988, aquarelle et encre
Jean-Pierre Perreault


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S4,SS7,SSS3,D19


L’Instinct, dessin 1


Esquisse scénographique, feutre, 1990


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S4,SS7SSS3,D31


Piazza, dessin 2


Section 11, gouache, juin-juillet 1988


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S4,SS7,SSS3,D19


Piazza, dessin 5


Section 12, encre et gouache, juin-juillet 1988


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S4,SS7,SSS3,D19


Vent d’Est, notation chorégraphique 4


Cahier de création de Jean-Pierre Perreault (extrait) – minutage des sections chorégraphiques, août 1979


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S2,SS3,D14,No4,P2


Vent d’Est, notation chorégraphique 3


Cahier de création de Jean-Pierre Perreault (extrait) – indications chorégraphiques pour les solos, août 1979


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S2,SS3,D14,No4,P1


Vent d’Est, dessin/schéma 7


Schéma d’interprétation musicale de Jean-Pierre Perreault


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S2,SS3,D14,No1,P3


Stella, notation 3


Note de Jean-Pierre Perreault sur la musicalité d’une séquence chorégraphique, 1985, carnet bleu Stella


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S4,SS7,SSS3,D9,carnet bleu


Stella, notation 2


Notes chorégraphiques de Jean-Pierre Perreault, 1985, carnet bleu Stella


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S4,SS7,SSS3,D9,carnet bleu


Vent d’Est, dessin/schéma 6


Partition musicale de José Évangelista pour la section Boy’s Trio et la section Girls Trio, 14 septembre 1979


Jean-Pierre Perreault
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
P787,S2,SS3,D14,No1,P2


Œuvres in situ, vidéo 4


Extrait de Piazza (duo interprété par Sylviane Martineau et Tom Stroud), Jardins Botanique Wave Hill, New York, 1988


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault


Joe, vidéo 4


Vidéo promotionnelle réalisée par la Fondation Jean-Pierre Perreault pour la pièce Joe en 1989


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault


Stella, vidéo 3


Extrait de la pièce Stella (duo interprété par Sandra Lapierre et Manon Levac), présentée au Théâtre Maisonneuve de la Place des arts en septembre 1985 dans le cadre du Festival international de nouvelle danse, Montréal


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault


La Vita, vidéo 1


Extrait de LA Vita (duo interprété par Tassy Teekman et Sylvain Poirier), 1993


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault


Eironos, vidéo 4


Extrait de la pièce Eironos, duo interprété par Lina Malenfant et Sylvain Poirier à Perth en 1996
Fondation Jean-Pierre Perreault et Chrissie Parrot Dance Company


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault


Installations chorégraphiques, vidéo 3


Extrait de Les ombres (2001), images au ralenti de l’interprète Daniel Soulières


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault


Vent d’Est, entretien collaborateur 2011_2


José Évangelista, compositeur


Sur sa collaboration avec Jean-Pierre Perreault, les répétitions et les défis d’interprétation musicale pour les danseurs de Vent d’Est.
Animation: Ginelle Chagnon
Réalisation: Marlene Millar


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault, © 2011


Entretien collaborateur_46


Louise Bédard, interprète
Sur l’utilisation de la voix de l’interprète pour créer des sonorités, une musique
Animation: Ginelle Chagnon
Réalisation: Marlène Millard


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault, © 2011


Entretien collaborateur_85


Michel Gonneville, compositeur


Sur la temporalité dans l’œuvre de Perreault et le modernisme de sa démarche artistique
Animation: Ginelle Chagnon
Réalisation: Priscilla Guy


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault, © 2013


Entretien collaborateur_68


Sylvain Émard, interprète


Sur la musique de David MacIntyre composée pour les pièces Piazza (1988) et Calliope (1982)
Animation: Ginelle Chagnon
Réalisation: Priscilla Guy


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault, © 2013


Entretien collaborateur_45


Louise Bédard, interprète
Sur le travail d’écoute de l’interprète en lien avec le port de bottines
Animation: Ginelle Chagnon
Réalisation: Marlène Millard


Collection Fondation Jean-Pierre Perreault, © 2011


LA TEMPORALITÉ

La musique, le son et le silence

En début de carrière, alors qu’il fait partie du Groupe de la Place Royale créé par Jeanne Renaud, Jean-Pierre Perreault a l’occasion de côtoyer plusieurs grands artistes issus de différentes disciplines, entre autres les compositeurs Serge Garant, Gilles Tremblay et Claude Vivier. Témoignant de l’ouverture multidisciplinaire qui s’amorçait à l’époque, soit à la fin des années 1960, ces fructueuses fréquentations ont certainement exercé une influence sur l’approche globale de la création qui est propre à Perreault. Au Groupe, le processus de création s’apparentait à un laboratoire où étaient explorées la voix et la musique souvent jouée live.

Chez Perreault, le processus de création s’entame dans le silence et cette disposition mérite d’être soulignée puisque le silence fait partie d’un « système de tensions » servant à créer « une mise en rapport vivante des choses et des gens 1 ». Pour lui, le silence, c’est là où la danse voit le jour, c’est le lieu des commencements où l’humain s’agite et parle avec son corps; le silence précède la musique, précède le mouvement; il leur donne lieu.

C’est pourquoi les danseurs jouent un rôle si important dans le paysage sonore des spectacles. En 1976, Danse pour Sept Voix (en collaboration avec Peter Boneham) fait appel au registre parlé et chanté des interprètes sur une musique de Vincent Dionne et sous la direction vocale de Pauline Vaillancourt. Dans Nanti Malam (1977), les danseurs se servent de divers instruments de musique pour interpréter une composition de Claude Vivier. Dans Calliope (1982), sur une composition de David MacIntyre, les danseurs jouent de l’harmonica tout en dansant, alors que les danseuses les accompagnent de leurs voix et du son de leurs pieds. Dans Dernière Paille (1977), Joe (1984), Stella (1985) et Orénoque (1990), le port de chaussures donne un poids au corps et accentue le bruit des pas, alors que l’amplification sonore des structures pyramidales produit un environnement théâtral qui crée le mouvement et l’espace dansé.

Perreault a rarement eu recours à des partitions déjà composées; une exception notable est celle de Franz Liszt qui inspirera Les Années de Pèlerinage et lui donnera son titre. De grands compositeurs de musique contemporaine ont collaboré aux œuvres du chorégraphe : Vincent Dionne (1976, 1977), José Evangelista (1979, 1980, 1983), Michel Gonneville (1985, 1987, 1990, 1991, 1993) David MacIntyre (1981, 1982, 1986, 1988) et Claude Vivier (1977). À partir de La Vita, en 1993, c’est Bertrand Chénier qui signera des œuvres au caractère envoûtant pour pratiquement tous les spectacles de Perreault jusqu’à sa dernière création, The Comforts of Solitude en 2001.
Dans l’œuvre de Perreault, on sent que l’interprète, le lieu et le temps sont issus d’un même grand souffle, portés par lui. En fait, c’est très souvent l’interprète qui est le moteur principal de cette « temporalité » réelle qui passe par son corps, se joue parfois dans le silence et nous rejoint dans toute sa vérité.

(1) Perreault cité dans Michèle Febvre (dir.), « L’espace de la gravité », Jean-Pierre Perreault. Regard pluriel, Montréal, Les heures bleues, 2001, p. 23.