Tout au long des processus créatifs qu’il a menés comme chorégraphe, Perreault s’est entouré de collaborateurs qui l’ont suivi le temps d’une ou de plusieurs créations. Des collaborateurs qui l’ont inspiré, guidé, transformé et accompagné dans la mise en scène d’une vision esthétique profonde, unique et singulière.
Jean-Pierre Perreault disait : « Pour moi la chorégraphie est l’expression de l’espace comme la danse est celle du corps. Il y a l’espace (le paysage), le lieu (les murs, les obstacles), la lumière (l’heure, le temps), et des êtres qui leur donnent vie. »
Tirée de Mathieu Albert, « Jean-Pierre Perreault », ETC Montréal, no 15 (août 1991).
Philippe Overy rencontre Jean-Pierre Perreault pour la première fois dans le contexte d’un exercice académique qui mènera à la création de Joe (1983, spectacle étudiant). Perreault lui confie alors le volet sonorisation de l’œuvre chorégraphique afin de l’enrichir par une musique non conventionnelle qui fait du danseur un instrument musical. Pour ce faire, Overy explore la captation sonore autant par le bas (sous la scène pour capter les pas et leurs vibrations) que par le haut (pour les sons émanant de la bouche des danseurs).
Philippe Overy a participé à divers projets de Jean-Pierre Perreault – Stella, Nuit, Eldorado, Les Lieux-dits, Orénoque et Îles – auprès duquel il a poursuivi sa recherche sur la spatialisation sonore. Selon son concept, la bande sonore se composait autant des glissements, sauts sur place, silences et soupirs des danseurs que de leurs mouvements ; le défi a alors été de réaliser des plans de travail techniques pour déterminer l’emplacement des haut-parleurs et des microphones pour une diffusion en plusieurs plans.