Tout au long des processus créatifs qu’il a menés comme chorégraphe, Perreault s’est entouré de collaborateurs qui l’ont suivi le temps d’une ou de plusieurs créations. Des collaborateurs qui l’ont inspiré, guidé, transformé et accompagné dans la mise en scène d’une vision esthétique profonde, unique et singulière.
Jean-Pierre Perreault disait : « Pour moi la chorégraphie est l’expression de l’espace comme la danse est celle du corps. Il y a l’espace (le paysage), le lieu (les murs, les obstacles), la lumière (l’heure, le temps), et des êtres qui leur donnent vie. »
Tirée de Mathieu Albert, « Jean-Pierre Perreault », ETC Montréal, no 15 (août 1991).
Depuis 1978, je suis associé au milieu de la culture. Diplômé en photographie du cégep du Vieux-Montréal, j’ai fait des études à l’Université de Montréal avant d’effectuer un voyage d’études en architecture à Rennes. Ces dernières ont contribué à façonner ma vision de l’espace, de la lumière et du mouvement créé par les formes.
Après mes premiers clichés des chorégraphies de Françoise Graham, j’ai rencontré Martine Époque du Groupe Nouvelle Aire. Par elle, j’ai fait la connaissance de chorégraphes et danseurs qui allaient devenir des grands noms de la nouvelle danse au Québec : Édouard Lock, Paul-André Fortier, Daniel Soulières, Ginette Laurin. J’ai ainsi été le témoin privilégié d’un mouvement qui a donné à Montréal son statut de ville avant-gardiste en danse, mouvement que j’ai contribué, par mes images, à faire connaître.
Avec Jean-Pierre Perreault, j’ai eu le plaisir et le privilège de photographier Joe, Stella, Nuit, Îles et l’Exil-L’Oubli. Je garde un souvenir impérissable de l’homme et de son œuvre, qui lui survit.